Lettre 1 - L’Événement

Le Journal de la Révolte et de l’Engagement Politique

L’Événement, un journal du soir fondé à Paris le 30 juillet 1848, est bien plus qu’une simple publication de l’époque. Il est le reflet d’un moment clé dans l’histoire politique et littéraire de la France, et incarne à la fois les idéaux républicains de son époque et l’engagement personnel de Victor Hugo.

Les Origines et la Fondation

Créé par Victor Hugo et ses alliés politiques, L’Événement a vu le jour dans un contexte tumultueux. La France vivait une époque de révolutions, et le pays se retrouvait au cœur d’un vaste mouvement réformiste. L’Allemagne, l’Italie, la Hongrie, l’Espagne et d’autres territoires traversaient d’importantes secousses sociales et nationalistes. C’est dans ce contexte que le journal, principalement dirigé par les deux fils de Hugo, Charles et François-Victor, mais aussi soutenu par des personnalités telles qu’Alexandre Dumas père, Alphonse Karr, Gérard de Nerval, et Auguste Vacquerie – frère de Charles Vacquerie, époux de Léopoldine Hugo, commence à publier.

L’Événement se distingue rapidement de ses concurrents. Le journal, à la fois politique et littéraire, se veut indépendant et défend les intérêts des classes laborieuses. Il se fait remarquer par sa capacité à publier des comptes rendus détaillés de la politique, des débats parlementaires, mais aussi par sa rapidité : le journal paraît une heure après la fin de la séance parlementaire. Son tirage atteint rapidement les 100 000 exemplaires, et il connaît un pic de popularité avec 50 000 exemplaires vendus en une soirée, notamment le 16 mai 1850.

Le Journal Politique et ses Engagements

L’Événement soutient tout d’abord la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte lors des élections présidentielles de 1848, une démarche motivée par la volonté de contrer la candidature du général Cavaignac. Mais, à partir de 1849, les positions du journal évoluent. L’opposition aux dérives conservatrices et à l’influence grandissante du clergé sur l’enseignement entraîne Hugo et ses fils à critiquer ouvertement la majorité présidentielle. La publication devient ainsi un véritable porte-voix des républicains et des partisans de la justice sociale.

Le journal se lance dans de vigoureuses campagnes contre des projets de loi répressifs, comme la loi Falloux sur l’enseignement et la loi sur la presse de juillet 1850. Ces prises de position radicales, notamment contre la peine de mort, attirent la répression des autorités.

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